de Martin Pouliot
OPEN HOUSE de Martin Pouliot et Martin Bélanger, dans une mise en scène de Fabien Cloutier. Un hommage poético-comico-érotico-musical aux années 80 où la banlieue, la polyvalente et l’aréna deviennent une source mythologique inaltérable.
Open House nous fut proposé par Martin Pouliot. Le poète s'est présenté avec, dans ses cartons, un texte (Open House, éditions Trois-Pistoles) et des artistes avec qui il avait envie de travailler, à savoir Martien Bélanger et Fabien Cloutier. Rhizome a donc surtout agi, dans ce cas-ci, en tant que producteur.
Le spectacle qu'ils pondirent, hommage à la folie des jeunes années et à l’apprentissage de la vie, résulta d’un savant mélange d'Open House, mais aussi de Poèmes sur le hockey. La première, opuscule dédié à la décadence adolescente, dont les textes gravitent autour des mythiques beuveries de banlieues où les couples, désespérément, se formaient au rythme effréné des bières s’entrechoquant. La seconde, plus surréaliste, où l’avenir même d’un adolescent est remis en question face à la défaite et à la compétition. Le hockey fut abordé, assurément, mais une truite arc-en-ciel, un premier amour et une étrange zamboni furent également convoqués.
On arrive en gang avec chacun un six pack sous le bras, / tous accoutrés de nos plus beaux attributs du vendredi soir sitôt entrés, d’un commun accord, d’une même soif, / on se débouche une première bière. – extrait d'Open House« Ça ressemble un peu, mais en plus doux, en plus jeune, en moins désespéré, à du Bukowski poète. Pour la simplicité, l’aspect narratif et le sexe omniprésent qui a, comme dirait l’autre, quelque chose d’animal, sans pour autant perdre sa portée métaphysique. » – Louis Cornellier, Le Devoir
Ancrée dans la narrativité, la poésie de Martin Pouliot, arrive à dépeindre avec une rigueur exemplaire les difficultés liées à l’adolescence, cet entre deux âges de l’adulte en devenir. Richement humoristique, le spectacle en a servi des vertes et des pas mûres…
Quelle belle expérience que celle de Open House, le show. D’abord, ce fut celle d’une rencontre passionnante avec Martien Mélangé (appelé aussi Martin Bélanger) et ses « instruments à cornes ». Puis, le travail effectué avec Fabien Cloutier, qui est venu mettre du désordre dans l’ordre initial des poèmes (je vais m’en rappeler de celle-là). Puis, la volonté de nommer en mots et en musique, cette époque trop souvent oubliée des party dans les bungalows, des soirées passées dans les sous-sols avec notre nouveau chum ou notre nouvelle blonde et des premiers frenchs dans les estrades des arénas. Chacun pourrait raconter son histoire.
Je veux remercier Christine Germain et Michel Garneau de la défunte émission Les Décrocheurs... d’étoiles, la gang de Rhizome pour leur confiance, Premier Acte pour son accueil.
Attention, nous vous incitons à exprimer votre côté adolescent pendant ce spectacle : frenchez-vous, caressez-vous et riez aux mauvais endroits.
Bon Open House!
Martin Pouliot — 2004
Le 27 octobre 2004 (avant le spectacle) et le 29 octobre de la même année (après le spectacle), Jean St-Hilaire écrivait dans Le Soleil (cliquez sur les images).
Texte et performance — Martin Pouliot
Musique — Martien Bélanger
Mise en scène — Fabien Cloutier
Éclairages — Yannick Renaud
Direction technique — Marc Doucet
Œil extérieur — Simon Dumas
Production — Rhizome
Théâtre Premier acte, Québec, les 28, 29 et 30 octobre 2004.
Salon du livre de Rimouski, 6 novembre 2004.