Reconstitution de la photo perdue (1 d'environ 3000)Fade out est le spectacle de poche de Rhizome. C'est aussi un projet personnel de son directeur artistique, Simon Dumas, auquel il a consacré deux années. 

Fade out, ce fut d'abord une photo. Tirée de la vie quotidienne de l'auteur, la photo représente sa femme — qui l'a quitté depuis — nue devant la fenêtre un samedi matin. Le premier texte décrit l'image, mais aussi un certain état. Puis la photo est perdue et le texte, qui continue de s'écrire, devient une réflexion sur le regard qui transforme une première fois l'objet, puis la mémoire qui le transforme une seconde fois (et continuellement). 

La rémanence est une persistance partielle d’un phénomène (objet, image, désir) après sa disparition. Bien que ''fade out'' soit un terme de cinéma, la performance utilise un croisement des langages vidéographique et photographique pour questionner l’image comme trace ou intermédiaire du réel. Le poème est initiateur. Le poème développe et organise les images mentales / captées / projetées / fabriquées en explorant au possible toutes les modalités de présence et de perception, d’opacité et de transparence, d’expression et de parasitage. Il est ici question de disparition, sujet traité entre poésie et commentaire, entre biographie et imaginaire.

Le texte à la base de cette création est donc le récit d’une disparition et des trahisons de la mémoire. La femme de la photo ne regarde pas la caméra, elle est ailleurs. 


Les thèmes de la mémoire et de l’intertextualité sont les lignes directrices de la mise en scène.

Fade out présenté par l'Agence TOPO à la Cinémathèque québécoise
Fade out condense et rassemble plusieurs éléments de l'exploration de Rhizome autour de l'image et des outils numérique. Un des objectifs de la création était d'épuiser toutes les possibilités de mise en scène avec un seul écran. Pour cela, nous avons créé un dispositif très simple.

Un écran d'un mètre quatre-vingt de côté est placé au centre de la pièce (ou de la scène). Le poète circule autour. Le public, si la configuration de la salle le permet, peut faire de même. La vidéo, la lumière, ainsi que les caméras directes sont projetées sur les deux côtés de l'écran. Le corps du poète — mais aussi, possiblement, celui des spectateurs — vient interférer/recomposer l'image qui s'y forme. Par sa présence dans l'espace, autant que par son verbe, le poète refait l'histoire de cette photo perdue. 

D'autre part, le dispositif relie, par le biais de l'informatique, certains médias entre eux. C'est le cas de la musique de la contrebasse (jouée live) et des éclairages. Certaines notes font s'allumer certaines lumières. Le volume détermine l'intensité. Le contrebassiste est donc, en quelque sorte, l'éclairagiste. Il doit jouer en fonction des besoins du spectacle.  

ON PERD L’IMAGE COMME ON PERD
PRISE SUR LA RÉALITÉ,
UN MOMENT DE PANIQUE,
UN TREMBLEMENT DONT LES
RÉPERCUSSIONS VONT
AUGMENTANT JUSQU’À LA
DESTRUCTION.


TOUT Y ÉTAIT POURTANT :
LE SUJET, LE DÉCOR, LES OBJETS
ET LA LUMIÈRE,
MAIS TU N’AS PAS SU RÉSISTER
OU PLUTÔT,
TU N’AS PAS SUPPORTÉ.

La vidéo qui suit est la captation de la toute première présentation publique de Fade out. C'était dans le Studio d'essai de Méduse, à Québec, en 2008. La caméra est cadrée pour les besoins de la mise en scène, pas de l'archivage. C'est la raison pour laquelle le cadre est si serré. 

Fade out, première @ Rhizome


Texte, conception vidéo, mise en scène et performance : Simon Dumas

Actrice : Johanie Lehoux

Voix différée : Andrée A. Michaud et Nicole Brossard 

Composition et art sonore : Érick d'Orion

Contrebassiste original : Mathieu Therrien 

Intégration technologique : Marc Doucet

Équipe de tournage : Cimon Charest et Richard Coulombe
La performance est habituellement précédée d’une pièce audio jouée live par Érick d’Orion intitulée Une beauté baroque.

Le roman Beauté baroque est la chronique au jour le jour d’une passion, celle que l’écrivain et poète Claude Gauvreau, disparu en 1971, a éprouvé pour la comédienne Muriel Guilbeault, qui se suicida en 1952. Un jeune homme est habité tout entier par « la plus fière, la plus douce, la plus étrange des passions » pour une actrice rousse, « éternelle désirée », femme inaccessible et blessée à mort par la loi d’un autre homme. Le chant d’amour de Gauvreau – il a 27 ans quand il écrit ce premier roman – a des accents d’une naïveté bouleversante. La mort de la « déesse » ne délivrera pas le poète, dont la vie et l’œuvre seront marquées au sceau de cet amour fou qui a aujourd’hui rejoint la légende.

Évocation audio libre de ce roman clé de la littérature québécoise. Échantillonnages, granulation, manipulation audio en temps réel performée, auxquels Érick d’Orion ajoute une touche de death métal.

Une beauté baroque de Productions Rhizome

Off du festival d'Avignon (France), présenté à l'Espace 40 de la Manufacture du 8 au 14 juillet 2014

Événement Sortir de l’Écran, présenté à la cinémathèque de Montréal par l’Agence TOPO le 25 novembre 2011

Version installation présentée à CitySonics, festival des arts sonores de Mons, juin 2009

Festival littéraire Québec en toutes lettres, le 23 octobre 2010

Festival Francophonie Métissée de Paris (France), le 6 octobre 2009

Présenté dans le cadre de la Quinzaine de poésie dans cinq Maisons de la Culture de la Ville de Montréal

Présenté au festival Les Transnumériques de Bruxelles (Belgique), les 4 et 5 décembre 2008

Laboratoire présenté au studio d’essai du Complexe Méduse à Québec, en novembre 2008 avec Simon Dumas, Érick d’Orion et Mathieu Therrien
Le projet a bénéficié du soutien du Conseil des arts et des lettres du Québec, du Conseil des arts du Canada, ainsi que du programme de l'Entente sur le développement culturel de la Ville de Québec entre la Ville de Québec et le Ministère de la culture et des communications du Québec.

Captation en mini-dv d'une des représentations de la première tournée du spectacle dans le réseau des Maisons de la culture de Montréal, 2009. 

Fade out @ Rhizome.

Une beauté baroque, étant une œuvre sonore, ne donne pas beaucoup à voir. Des textures vidéo réagissent à la voix de Christian Lapointe disant quatre fois — et avec quatre intentions différentes — le texte de Claude Gauvreau.

Une beauté baroque @ Rhizome

Deux personnes doivent obligatoirement se déplacer : Simon Dumas et Érick d'Orion. Le premier fait également office de directeur technique, le second de régisseur. 

Les éclairages sont contrôlés par le contrebassiste invité sans qu'il ne s'en rende compte (merci, technologies numériques!). 

Un contrebassiste invité, qui voyagerait de moins loin, est nécessaire.
PerspectiveUn écran carré d’un mètre quatre-vingt de côté est placé au centre, soit de l’espace soit de la scène. Si l’espace est ouvert, le public peut prendre place n’importe où dans l’espace et même se déplacer, si la salle est à l’italienne, le public s’installe dans les gradins comme à l’accoutumé. La performance ayant lieu sur la scène. Fade out est habituellement précédé d’Une beauté baroque, une pièce sonore d’Érick d’Orion diffusée en tétraphonie.
Décor 
  • 1 écran autoportant
Son
  • 1 contrebassiste 
  • 1 interface audio
  • Adaptateurs XLR – 1/4
Éclairage et électrique
  • Interface USB – DMX
  • Adaptateur XLR5 - XLR3 (au besoin)
Vidéo
  • 1 doubleur de sorties vidéo
  • 2 caméras vidéo
Informatique 
  • Ordinateur de contrôle
Espace 
  • Salle d'un minimum de 10m X 10m.
  • Accrochage nécessaire 
Son
  • 1 ingénieur son
  • 4 enceintes acoustiques 
  • Câblage XLR de la régie aux enceintes acoustiques
  • 2 micros SM-58 avec pieds
  • 1 mélangeur d’au minimum 8 entrées et 4 sorties
Éclairage et électrique
  • 5 découpes
  • 2 Fresnels
  • 4 pieds pour installer les éclairages au sol
  • 1 gradateur DMX
  • Câblage DMX nécessaire
  • Câblage AC nécessaire
Vidéo
  • 2 projecteurs vidéo 2600 lumens
  • 2 câble VGA de la régie aux projecteurs
  • 2 supports à projecteurs vidéo (plafond)
  • 1 BNC de 15 mètres
  • 1 BNC de 8 mètres
  • 2 trépieds de caméra
Régie  
  • 1 table pour régie technique (1 régisseur) 
  • 1 table pour artiste sonore
Montage
  • 8 heures 
Durée
  • 30 minutes
Conditions de cession (incluant les droits d’auteur)
  • 1 représentation : 700 $ (± 500 €)
  • 2 représentations : 1 300 $ (± 925 €)
Frais annexes
  • Cachet du contrebassiste invité
  • Hébergement / séjour : chambres simples (2) et indemnité journalière complète pour 2 jours
Frais assumés par le producteur
  • Voyages : l’équipe voyage au départ de Québec ; les frais de déplacement par avion et par voie terrestre sont à la charge de Rhizome.
  • Frais de séjour : les frais d’hébergement et de séjour supplémentaires sont à la charge Rhizome.