Il s’agit d’une installation vidéo dont le cœur est fait de poésie. Au centre d’une pièce noire se tient un certain nombre de personnes. Il n’est pas possible au premier coup d’œil de déterminer combien exactement. Certaines se tiennent derrière d’autres. En faisant le tour de la pièce, il est possible d’en compter neuf. Neuf hommes et femmes se tenant au centre de l’espace, tournés vers l’extérieur et interpelant le visiteur :
« Viens ici »
« Psst, psst »
« Veux-tu entendre un poème sur Michèle Richard »
L’un d’entre eux pointe du doigt un carré de lumière au sol devant lui en répétant deux fois « S’il-vous-plaît ».
Ce sont des poètes, sept du Québec et deux de la Belgique. Neuf présences poétiques différées. Une trace qu’ils ont laissée, des bribes de codes visuels et sonores qu’un dispositif numérique fait interagir. Entre eux, surtout, mais aussi avec le visiteur. Lorsque, pour répondre à l’appel, ce dernier se place dans le carré de lumière, tous les poètes se mettent à dire en même temps un flot de vers qui pourtant ne sont pas confus. Puis, graduellement, ils se cèdent mutuellement la parole. Les vers s’enchaînent. Rapidement au début, puis plus lentement jusqu’à ce qu’un seul poète se fasse entendre. Il dit son poème — les autres le laissent dire — puis s’efface graduellement, laissant la place à une trame sonore et visuelle. Un paysage faisant écho à la poésie.
Quand tombe le dernier mot du poète, les autres reviennent et interpellent de nouveau le visiteur.
Étant généré aléatoirement, le chœur de vers qui se fait entendre après le déclenchement ne se répète jamais. Quant aux textes intégraux récités par les poètes, puisque ceux-ci sont segmentés en feuilleton, c’est plus de vingt interventions différentes qui sont diffusées dans un ordre aléatoire. Avant d’entendre deux fois le même texte, le visiteur aura passé plus de deux heures sur place.
Neuf textes originaux et leurs neuf auteur•e•s auxquel•le•s, à chacun•e, est associé un artiste audio ayant composé spécifiquement une pièce. Celle-ci utilise comme matériau sonore la bande de l’enregistrement du texte lu par son auteur•e.
Il s’agit donc de duos formés d’un•e auteur•e et d’un artiste audio. C’est la base.
À chaque duo vient se greffer une création vidéo conçue expressément pour le dispositif.
Celui-ci spatialise la vidéo sur neuf surfaces qui permettent de projeter des personnes en taille réelle. Cela, dans un environnement en 3D. Ces personnes, on l’a dit, forment un chœur de poètes. Le (S) entre parenthèses, que l’on retrouve dans le titre, signifie que, si les neuf forment UN chœur, le système génère aléatoirement DES chœurs poétiques formés d’extraits des textes de chacun. Ces chœurs ponctuent les solos des poètes.
Le dispositif est formé de trois prismes triangulaires offrant neuf surfaces de projection et de treize canaux sonores. Neuf haut-parleurs, situés à l’intérieur des prismes, donnent l’impression que les voix viennent de la bouche des poètes. Quatre autres, installés au quatre coins de la pièce, diffusent en tétraphonie les pièces audio.
En tout, ce sont dix-huit auteur•e•s et artistes audio qui nourrissent la machine. S'ajoute à eux un nombre — qui peut encore varier — de vidéastes.
Annie Lafleur, poète / Meriol Lehmann, artiste audio
Josée Marcotte, poète / Miriane Rouillard, électroacousticienne
Marc-Antoine K. Phaneuf, poète / Simon Elmaleh, musicien et électroacousticien
Alexis Lussier, poète / Mathieu Campagna, compositeur et concepteur sonore
Hervé Bouchard, romancier / Stephan Ink, concepteur sonore
Jean-Marc Desgent, poète / Gauthier Keyaerts, musicien électronique
Sebastian Dicenaire, poète / Martin Tétreault, platiniste
Werner Moron, poète et performeur / Érick d’Orion, artiste audio
Simon Dumas, poète / Philippe Franck, musicien électronico-analogue
Hélène Dorion, écrivaine / Chantal Dumas, compositrice
Roxane Desjardins, poète / Marc Doucet, artiste sonore
Michaël Trahan, poète / Alexandre Berthier, artiste sonore et vidéaste
La conception vidéo et la réalisation de paysages visuels sont de Simon Dumas.
L'intégration technologique ainsi que la réalisation de certains des paysages visuels sont le fait de Louis-Robert Bouchard.
Montage réalisé à partir de différentes séquences de l'installation
La spatialisation de l'image et du son nécessite 3 projecteurs vidéo et 13 canaux sonores.
La fiche technique complète est fournie sur demande, tout comme le détail des conditions nécessaires à la présentation de l’installation.
Le projet fut développé au studio de Rhizome ainsi qu’au LANTISS — Laboratoire des Nouvelles Technologies de l’Image, du Son et de la Scène de l’Université Laval.
Un projet de Simon Dumas en collaboration avec Philippe Franck.
Ce projet est appuyé par le Conseil des arts et des lettres du Québec et par la Ville de Québec, via l’Entente sur le développement culturel de la Ville de Québec avec le ministère de la Culture et des Communications du Québec, par le ministère des Relations internationales, de la Francophonie et du Commerce extérieur du Québec, ainsi que par Wallonie-Bruxelles International.
Une production Rhizome en coproduction avec Transcultures.
1.2. Déclenchement : en s’approchant d’un des poètes qui l’appelle, un spectateur fait basculer l’installation dans le mode suivant, le chœur.
- 3 structures de projection vidéo
- au Québec, nous apportons les 9 enceintes accoustiques amplifiées qui vont à l'intérieur des prismes-écrans
- adaptateurs XLR – 1/4
- interface USB – DMX
- adaptateur XLR5 - XLR3
- ordinateur de contrôle
- Arduino et senseurs
- salle d'un minimum de 10 m X 10 m.
- accrochage nécessaire (trois projecteurs vidéo et 3 lumières)
- habillage de velours noir tout au tour de la salle
- 4 enceintes acoustiques installées dans les quatre coins de la salle
- câblage XLR de la régie à toutes les enceintes acoustiques (13)
- à l'extérieur du Québec : 9 enceintes acoustiques amplifiées (au besoin, nous pouvons les apporter aux frais du diffuseur)
- 3 découpes 36
- gradateurs DMX
- câblage DMX nécessaire
- câblage AC nécessaire
- 3 feuilles de gélatine
- 3 câble VGA de la régie aux projecteurs
- 3 projecteurs vidéo 3000 lumens ou plus avec lentille adéquate
- 3 câble RJ45 (réseau) des senseurs à la régie
- régie technique pour 1 régisseur, l'ordinateur et les différentes interfaces (table d'environ 1 m X 1,5 m)
- régie à l'extérieur de la salle d'exposition ou cachée par des rideaux noirs
- Droits de présentation — $ 1 000,00
- Services techniques — $ 750,00
- Droits d'auteurs — $ 450,00
- Article du 12 décembre 2015 publié chez Transnumériques, par Simon Dumas
- Article du 26 octobre 2015 publié chez L'Exemplaire, par les étudiants en journalisme
- Reportage du 20 octobre 2015 publié chez ActuaLitté, par Justine Souque
- Article du 18 octobre 2015 publié chez Transcultures, par Simon Dumas
- Article du 16 septembre 2015 publié à L'Imachination, par Josée Marcotte
- Article publié par le gouvernement du Québec
2017
6 avril au 20 mai — vitrine de l'Agence TOPO, Montréal
2016
5 avril — Musée de la civilisation, Semaine numérique de Québec
2 au 17 mars — Centre Daïmôn, Gatineau