Dans le cadre de la série d'événements intitulée de la virtualité, la Communauté de pratique sur la place et la posture de la littérature québécoise en ligne dont Rhizome est l’instigateur articule ses réflexions et ses actions autour de cinq grands chantiers : la création, la reconnaissance, la découvrabilité, la pérennisation ainsi que la littératie numérique.

Pour le chantier Littératie numérique, les membres de la communauté de pratique ont invité Mériol Lehmann, artiste et consultant en culture numérique, à produire un essai sur le sujet. Ce texte fait ainsi office de point de départ d’une discussion en visioconférence (et diffusée en direct sur Facebook Live) entre les membres, le grand public et l'auteur.


PAR MÉRIOL LEHMANN










« Je vois nos institutions luire d’un éclat semblable à celui des constellations dont les astronomes nous apprennent qu’elles sont mortes depuis déjà longtemps1. »
— Michel Serres, 2012

Cette question de la littératie numérique est apparue depuis quelques années déjà dans le milieu culturel, portée par des organisations gouvernementales inquiètes de voir le secteur culturel à la traîne dans la numérisation de notre monde. Ainsi, dès 2017, la littératie numérique était l’une des trois composantes du fonds Stratégie numérique du Conseil des arts du Canada, un fonds destiné à appuyer des « initiatives stratégiques qui aident les artistes, groupes et organismes artistiques canadiens à comprendre l’univers numérique, à s’y engager et à répondre aux mutations culturelles et sociales engendrées par celui-ci2. » Sans la nommer aussi directement, de multiples mesures du Plan culturel numérique du Québec visent également à augmenter la littératie numérique des différents acteurs des arts et de la culture québécois3. Nous pouvons donc déduire que cette question revêt une importance significative, tant au niveau fédéral que provincial. Toutefois, qu’en est-il réellement, qu’est-ce que ça implique? Est-il possible d’approfondir notre réflexion sur ces enjeux de façon critique plutôt que de simplement se prosterner devant le veau d’or du numérique?

Avant d’aller plus loin, j’aimerais préciser ce que nous entendons par « littératie numérique ». Pour le dictionnaire Antidote, la littératie est « l’ensemble des connaissances en lecture et en écriture permettant à une personne d’être fonctionnelle en société. » Nous pourrions donc considérer que la littératie « numérique » est l’ensemble des connaissances permettant à une personne d’être fonctionnelle dans une société numérique4. Ce concept implique une deuxième notion, celle de la fracture numérique, qui sépare les lettrés des analphabètes numériques. Nous avons la fâcheuse tendance de tenir pour acquis qu’il s’agit principalement d’une question générationnelle en considérant les « natifs numériques5 » comme étant à l’abri de cet analphabétisme. Or, il me semble bien que l’enjeu soit autre. Tout d’abord, il ne faut pas oublier que cette fracture peut être causée par des facteurs géographiques puisque nombre de foyers au Québec n’ont toujours pas accès à Internet haute vitesse. Ces facteurs peuvent aussi être économiques, car les coûts d’accès au réseau et aux outils technologiques tels qu’ordinateurs, tablettes et téléphones demeurent élevés, tant pour des individus que pour des organisations. Au-delà de ces facteurs non négligeables, le véritable problème est une question d’éducation. En effet, les études d’une grande partie de la population se sont faites lors d’une période prénumérique, et le système scolaire est loin de s’être adapté aux réalités actuelles du monde numérique. Cela implique que le développement des connaissances permettant à quelqu’un d’être fonctionnel dans un contexte numérique est laissé à la capacité autodidacte de chacun.

Si ce n’était que ça, le problème serait déjà inquiétant. Mais il y a pire encore. Pour Michel Serres, cité en exergue de ce texte, le numérique est une transformation cognitive aussi importante que l’écriture ou l’imprimerie6. Ainsi, comprendre le numérique requiert une nouvelle manière de penser, un nouveau paradigme. Serres nous rappelle que l’invention de l’écriture et plus tard, celle de l’imprimerie, « bouleversèrent les cultures et les collectifs plus que les outils7 ». Toutefois, en mettant l’accent sur la nécessité d’apprendre de nouveaux outils numériques pour perpétuer de vieilles façons de faire, nous persistons à refuser cette transformation.

À quoi ressemble cette pensée numérique? En quoi le numérique amène-t-il une métamorphose de nos manières de réfléchir et d’agir? Par où commencer pour maîtriser cette fameuse littératie numérique? La première étape serait certainement l’adoption d’une pensée systémique qui permet d’avoir une vision holistique et dynamique.

Petite poucette de Michel Serres










La pensée systémique

« We are now in transition from an object-oriented to a systems-oriented culture. Here change emanates, not from things, but from the way things are done8. »
— Jack Burnham, 1968


Depuis les Lumières, la pensée occidentale est profondément ancrée dans le cartésianisme et le réductionnisme scientifique. Ainsi, nous avons développé l’habitude d’isoler un problème à sa plus simple expression lorsqu’il s’agit d’y trouver une solution. Durant les années 1950 et 1960, le monde occidental bascule de l’ère industrielle à l’ère de l’information, ancêtre de notre ère numérique actuelle. À cette époque, plusieurs scientifiques, notamment en sociologie et en biologie, mettent en doute l’approche réductionniste pour solutionner leurs recherches, argumentant que cette dernière est trop limitée pour traiter les enjeux complexes auxquels ils font face. Dans La théorie générale des systèmes, publié en 1968, von Bertalanffy présente ses travaux qui conduisent à la formulation de la pensée systémique : tout phénomène doit être considéré comme un système, soit un ensemble complexe d’interactions. En divisant un problème en petits morceaux et en les analysant individuellement, la pensée réductionniste ne tient pas compte des multiples interactions entre les différents éléments ni de l’évolution dynamique de ces relations. La pensée systémique proposée par von Bertalanffy met au cœur de sa pensée scientifique les processus dynamiques et les relations.

Théorie générale des systèmes, von Bertalanfly










Une vision holistique

Pensée systémique
Photo : Intergalactico, medium.com, 2 octobre 2018

La pensée systémique est fondamentalement holistique et considère le tout comme étant toujours plus grand que la somme de ses parties. Toute problématique doit être étudiée dans sa globalité et tenir compte des nombreux éléments qui composent un système, ainsi que des relations dynamiques qu’ils entretiennent entre eux. Tout est interconnecté : plutôt que de voir le monde de façon linéaire, mécanique et structurée, la pensée systémique met l’accent sur un arrangement dynamique et chaotique de relations, de processus et de boucles de rétroaction. Une pensée systémique délaisse les stratégies analytiques qui divisent les enjeux complexes en multiples parties pour privilégier les approches synthétiques qui permettent d’élaborer une nouvelle compréhension en combinant divers éléments. La synthèse problématise à la fois l’ensemble et les éléments d’un système, en tenant compte des relations et des boucles de rétroaction dynamiques.










Une approche interdisciplinaire

La pensée systémique est fondamentalement interdisciplinaire. Puisqu’elle considère les problèmes dans leur globalité, il est nécessaire de recourir à de multiples disciplines simultanément pour couvrir l’ensemble des enjeux. L’interdisciplinarité peut être individuelle ou collective, mais dans tous les cas, la pensée systémique évite les silos disciplinaires pour privilégier les approches multiples et ouvertes. L’interdisciplinarité favorise également l’émergence, une autre notion clé de la pensée systémique. L’émergence est le résultat du regroupement et de l’interaction synergique de plusieurs éléments.










Comprendre les liens de causalité

Les relations entre les multiples éléments d’un système s’inscrivent dans des flux dynamiques constants et des boucles de rétroaction. Ces boucles de rétroaction peuvent renforcer ou équilibrer un système. En général, une boucle de renforcement n’est pas une bonne chose puisqu’elle mène à la croissance d’un élément dominant sur les autres éléments9. Les boucles de rétroaction qui équilibrent un système sont préférables, car elles sont à la source d’un système balancé et harmonieux10. Mieux appréhender les boucles de rétroaction permet d’avoir une perspective sur les liens de causalité : chaque petite modification apportée au système a un impact sur l’évolution de l’ensemble du système. Un système est en changement continuel, en raison des processus dynamiques qui y prennent place. Comprendre les liens de cause à effet au cœur de ces processus offre ainsi un meilleur panorama sur un système et ses interconnexions.

L’adoption d’une pensée systémique est assurément un défi de taille, enracinés comme nous le sommes dans plusieurs siècles de cartésianisme et de réductionnisme. C’est toutefois une première étape essentielle pour développer une réelle littératie numérique. Première étape? Effectivement! Il s’agit ensuite d’ancrer cette pensée systémique dans notre quotidien en inscrivant nos actions et réflexions dans la créativité, la collaboration et l’itération, soit les trois valeurs fondamentales du monde numérique.










La créativité et l’innovation

« Comprendre le futur nécessite de se défaire de la façon dont on pense au présent, d’abandonner des idées qui semblent naturelles et même inévitables11. »
— Tim O’Reilly, 2017

What's the future and why it's up to us, Tim O'Reilly

La créativité est certainement l’un des concepts les plus valorisés dans le monde numérique. L’adjectif « créatif » est d’ailleurs devenu un nom pour désigner de multiples fonctions dans le secteur des technologies de l’information. Le Petit Robert nous apprend que si l’adjectif signifie « qui est d’un esprit inventif », le nom indique plutôt un « créateur dans le domaine commercial ». Intéressant, n’est-ce pas, ce basculement de l’art vers le capitalisme? Plus sérieusement, si la créativité est autant importante dans le numérique, c’est qu’elle est à la base de l’innovation, sa jumelle. En effet, pour innover, il faut être créatif, être capable de voir le monde différemment, proposer des solutions inédites. Et sans propositions inédites, point de jeunes pousses (startups). La disruption12, concept en vogue dans la Silicon Valley, ne pourrait exister sans la créativité qui donne justement l’occasion de se défaire de la façon dont nous concevons le monde.

La pensée systémique favorise largement la créativité. En mettant nos théories à l’épreuve à travers l’interdisciplinarité, en permettant une compréhension holistique qui stimule l’émergence. Plutôt qu’une vision statique du monde, le dynamisme de la pensée systémique soutient l’apparition d’idées nouvelles.










La collaboration

La collaboration est omniprésente dans le monde numérique. Que ce soit des séances de co-création, des espaces de co-working, des plateformes collaboratives, des initiatives de co-apprentissage, ou même de la co-opétition (la collaboration entre compétiteurs), la Silicon Valley nous a bien démontré que le numérique n’est pas pour les individualistes. Dans la collaboration s’inscrivent aussi le partage, les partenariats, le réseautage. Le monde numérique est un monde de connexions. Encore une fois, les liens avec la pensée systémique sont évidents. Puisque la pensée systémique met l’accent sur les relations entre les différents éléments d’un système, c’est un cadre conceptuel tout à fait adapté aux multiples pratiques collaboratives. Également, la mise en place d’équipes interdisciplinaires pour s’attaquer à des enjeux complexes est un autre aspect de l’importance de la pensée systémique dans le monde numérique. La collaboration entre des personnes provenant de disciplines distinctes permet l’émergence de nouvelles idées qui ne pourraient surgir chez un seul individu.










L’itération

« Avant donc que d’écrire, apprenez à penser.

Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement,
Et les mots pour le dire arrivent aisément.

Hâtez-vous lentement, et sans perdre courage,
Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage,
Polissez-le sans cesse, et le repolissez,
Ajoutez quelquefois, et souvent effacez13. »
— Nicolas Boileau, 1674


« Vingt fois sur le métier, remettez votre ouvrage ». Bien que publiés en 1674, ces mots ne sauraient mieux décrire les pratiques itératives, omniprésentes dans le monde numérique. Le concept d’itération14 est central dans le développement logiciel. Mon téléphone portable m’informe d’ailleurs que nous sommes à la version 310.0 de l’application Facebook pour iOS, et cela aura sûrement augmenté lorsque vous lirez ces lignes. Au-delà du développement logiciel, l’itération est également ubiquitaire dans l’organisation du travail, parmi les différentes méthodologies comme Agile, Lean ou Kanban. Encore une fois, nous sommes ancrés dans la pensée systémique : pensée circulaire, emphase sur les processus et les interconnexions.

La roue de Deming, qui met l’accent sur les étapes nécessaires pour faire progresser la qualité d’une organisation, est un exemple type de pensée circulaire15. Cette stratégie, présentée par l’américain Deming aux industriels japonais dès le début des années 1950 est à la base de la méthode Lean, souvent aussi appelée Toyota Production System.

roue de Deming
Photo : blog-gestion-de-projet.com

Contrairement au taylorisme — généralement associé à Ford — qui mise sur une optimisation statique du travail par les niveaux hiérarchiques16 supérieurs afin d’augmenter la productivité, le toyotisme propose une tout autre approche. Pour réduire le gaspillage, la résolution des problèmes se fait sur le terrain, avec les acteurs. L’ensemble des employés est impliqué dans la recherche de solutions dynamiques en vue d’améliorer le flux et les processus17. La méthode Lean met également l’emphase sur la responsabilisation de l’équipe, sur la valorisation de l’apprentissage et sur une souplesse accrue.

Le développement itératif du numérique est donc ancré dans une approche critique, dans une remise en question incessante des multiples processus en cours à l’intérieur d’un système. Il s’agit ici d’apprivoiser le changement pour qu’il ne devienne plus l’exception, mais la norme, dans une perpétuelle recherche de l’amélioration continue, le Kaizen. À l’image des artisans japonais qui passent leur vie à essayer de dépasser leur maître.










Pour une réappropriation des utopies

Le monde numérique a principalement été formaté par les géants supranationaux du numérique, cette hydre à quatre têtes appelée communément GAFA18. Toutefois, nous n’avons aucune raison de nous plier à leurs diktats et de boire leurs paroles, tout en leur servant généreusement nos données comme offrandes. Que ce soit la créativité, la collaboration ou l’itération, ces éléments sont omniprésents chez les artistes et ils font partie de leur ADN. Dire que les artistes sont créatifs relève du pléonasme. Qu’il s’agisse d’un film, d’une pièce de théâtre ou d’une œuvre chorégraphique, toutes ces œuvres ont bénéficié d’un immense travail collaboratif et interdisciplinaire. Même si c’est le nom du réalisateur ou du metteur en scène qui est dans le haut de l’affiche, elles ne pourraient voir le jour sans les multiples concepteurs, artistes et artisans qui s’y sont impliqués. Quant à l’itération, combien de versions d’un livre ou d’une chanson ont existé avant la forme publiée?

L’approche systémique est utilisée de plus en plus dans les pratiques artistiques, souvent bien inconsciemment. Combien de strophes se retrouvent maintenant partie prenante d’un flux Instagram? Combien d’artistes profitent de laboratoires de création, périodes d’expérimentation collectives? Combien croisent les disciplines multiples selon les projets ou simplement leur désir d’exploration? En arts visuels, les pratiques de l’installation réfléchissent depuis longtemps aux relations entre objets, espace et spectateurs, bien avant que nous parlions d’interactivité.

Il ne tient qu’au milieu de la culture de faire sienne une littératie numérique en accord avec nos valeurs et nos principes. Souvent décriée pour son obsession de la productivité, il reste que nous pouvons interpréter les fondements de la méthodologie Lean de manière profondément humaniste. Au lieu d’avoir l’impression de devoir nous plier à une logique extrinsèque, l’adoption d’une pensée numérique par le secteur culturel devrait être vue comme une formidable occasion de mettre en avant des façons de fonctionner qui nous ressemblent et qui nous stimulent. Même si cela peut sembler relever de l’utopie, il ne tient qu’à nous de proposer un autre monde numérique qui ne sera pas ancré dans la primauté des corporations.

Cela nécessite toutefois de plonger tête première, d’abandonner le statu quo pour oser l’expérimentation. La transformation numérique de notre société est bel et bien enclenchée. Plutôt que de refuser de monter à bord du train, ne pourrions-nous pas en prendre les commandes?

Shinkansen, Tokyo










1 Serres, Michel. Petite Poucette. Paris : Éditions Le Pommier, 2012.


2 Conseil des arts du Canada. Fonds Stratégie numérique. https://conseildesarts.ca/financement/fonds-strategiques/fonds-strategie-numerique


3 Ministère de la Culture et des Communications. Plan culturel numérique du Québec. http://culturenumerique.mcc.gouv.qc.ca/


4 Puisqu’ici n’est pas la place pour ouvrir un débat sur cette question, je considérerai pour ce texte que nos sociétés occidentales peuvent être considérées comme des sociétés numériques, en raison de l’omniprésence et de l’impact des technologies numériques.


5 Personne née après 1974, qui a grandi dans un monde numérique, qui est familière avec les ordinateurs, les jeux vidéo et Internet, et qui passe une grande partie de sa vie en ligne. (source : Office québécois de la langue française)


6 Serres, Michel. Petite Poucette. Paris : Éditions Le Pommier, 2012. Par sa vivacité et sa compréhension de ces questions, Serres nous prouve d’ailleurs que la fracture numérique n’est PAS une question générationnelle…!


7 Ibid.


8 Burnham, Jack. « Systems Esthetics », Artforum, 7, no. 1, 1968.


9 La prolifération d’algues vertes dans un lac est un excellent exemple de boucle de rétroaction en renforcement.


10 Pensons ici à l'équilibre entre proies et prédateurs dans un milieu naturel.


11 O’Reilly, Tim. WTF? : What’s The Future, And Why It’s Upon Us. New York : Harper Business, 2017.


12 La disruption, ou rupture, consiste en une innovation technologique qui bouleverse un secteur d’activité en proposant un modèle radicalement différent. Uber ou Airbnb sont d’excellents exemples de plateformes disruptives.


13 Boileau, Nicolas. L’art poétique. Paris : Denys Thierry, 1674.


14 L’itération est une méthode qui consiste à atteindre un objectif par de multiples répétitions. Elle peut impliquer des versions successives, comme dans un logiciel ou comme les multiples étapes d’écriture d’un recueil. Elle peut aussi signifier un processus de travail qui vise de courtes périodes de développement qui seront analysées, améliorées et répétées jusqu’à l’atteinte de l’objectif final, comme dans la méthodologie Agile.


15 La roue de Deming est une transposition graphique de la méthode PDCA (plan-do-check-act). Il s’agit de procéder de façon cyclique à la planification, la mise en œuvre, la vérification des résultats et l’adaptation d’une tâche. En procédant par cycles courts et prototypage, on atteint plus rapidement des résultats et on évite d’engager trop de ressources.


16 C’est-à-dire les équipes de direction et les ingénieurs.


17 L’analyse des processus se fait à travers la méthode Kanban qui consiste à identifier les tâches à réaliser et à les classer selon ce qui est à faire, ce qui est en cours de réalisation et ce qui est terminé. Le déplacement d’étiquettes (Kanban) sur un tableau permet de suivre l’évolution des processus et à qui sont assignées les différentes tâches.


18 Acronyme de Google, Apple, Facebook et Amazon.