Notre huitième épisode

Pour le premier épisode de l’année 2021 de La haine de la poésie, nous recevons Mireille Gagné, romancière et poète, en visioconférence. Elle nous parle de son passage de la poésie au roman et de la spécificité de la poésie par rapport aux autres genres littéraires qu’elle pratique. Elle réagit à la réception de son premier roman, Le lièvre d’Amérique, publié en 2020 par les Éditions La Peuplade, qui jouit d’une belle reconnaissance dans le milieu littéraire. Elle considère que l’acte de communiquer, dans ses œuvres, se fait sentir dans son minimalisme, dans son besoin d'élaguer le superflu. Elle inscrit finalement son œuvre du côté de la résistance. Mireille Gagné lit en outre un extrait de Le ciel en blocs (L’Hexagone, 2020).


En tant qu’autrice, je mets en scène différents personnages, que ce soit en roman, en nouvelles ou en poésie, pour la plupart déshumanisés ou en quête d’identité et de liberté. Dans mon plus récent recueil de poésie Le ciel en blocs publié aux éditions de l’Hexagone, une figurine pose son regard toujours ouvert sur le monde de plastique qui l'entoure. Elle n'y trouve que les constructions figées et stériles d'une existence usinée. Un jour, elle voit surgir une volée d'outardes. C’est alors que lui vient l’idée de s'évader d’elle-même et de son quotidien pour enfin retrouver son humanité.
— Mireille Gagné











Notre invitée

Mireille Gagné

Mireille Gagné, romancière, nouvelliste et poète

Romancière, nouvelliste et poète, Mireille Gagné est née à l’Isle-aux-Grues et vit à Québec. Elle a publié quatre recueils de poésie aux Éditions de l’Hexagone : Les oies ne peuvent pas nous dire (2010), Les hommes sont des chevreuils qui ne s’appartiennent pas (2015), Minuit moins deux avant la fin du monde (2018) et Le ciel en blocs (2020). Elle est également l’autrice de deux recueils de nouvelles Noirceur et autres couleurs aux Éditions Trampoline (2010) et Le syndrome de takotsubo aux éditions Sémaphore (2018). Elle vient de sortir son premier roman Le lièvre d'Amérique aux éditions La Peuplade (2020).

© photo : Laurence Grandbois Bernard