Notre sixième épisode
Pour le sixième épisode de La haine de la poésie, nous recevons, en visioconférence, le philosophe Alain Deneault ainsi que la poète Georgette LeBlanc. Les deux invité.e.s parlent de leur rapport à la poésie. Alors que madame LeBlanc affirme qu’elle est en constant questionnement sur sa discipline, Alain Deneault rapproche la poésie de la danse et de la musique, en ce que ce sont des disciplines où la sémantique est difficile à saisir, des disciplines qu’il affirme déroutantes pour l’esprit. Les deux invité.e.s abordent également le langage comme un matériau et discutent de l’utilité de la poésie et de l’art. Georgette LeBlanc lit un extrait de sa poésie.
Point de haine de la poésie ni de la musique, ni de Bataille ni de Quignard, dans cette heureuse rencontre avec Georgette Leblanc orchestrée par Simon Dumas. Tous s'enquièrent de ce qui leur échappe comme gage d'une nécessaire marge de manœuvre, afin de se déprendre des pièges de ceux qui savent, qui cherchent à nous enfermer dans ces savoirs. Pas que ça à voir, répond Georgette LeBlanc. L'économie de la pensée et des perceptions se fait de ce qui l'excède.
— Alain Deneault
Nos invité.e.s
Alain Deneault, professeur de philosophie et essayiste
Alain Deneault est professeur de philosophie au campus de la Péninsule acadienne de l'Université de Moncton et directeur de programme au Collège international de philosophie à Paris. Il est l'auteur d'une série d'opuscules sur l'histoire polysémique du terme économie, dont L'Économie esthétique et le signataires d'autres essais tels que La Médiocratie et Bande de colons chez Lux Éditeur ainsi que Faire l'Économie de la haine paru chez Écosociété.
© photo : Faustine Lefranc
Georgette LeBlanc, poète et artiste multidisciplinaire
Écrivaine de romans en vers libres, de poèmes et de chansons, Georgette LeBlanc offre une écriture qui transcende perspectives, temps et genre pour échapper à toute contrainte. Sa langue acadienne littéraire s’élève au-delà d’un folklore acadien pour atteindre un univers mythique. Sa voix poétique est enjouée et vibrante, à tour de rôle hermétique et intime créant un univers poétique unique et charmant. La traduction littéraire, la mémoire, l’histoire et la performance font aussi l’objet de son intérêt. Parmi ses œuvres publiées, notons Alma (2007), Amédé (2010), Prudent (2013) (finaliste du Prix littéraire du gouverneur général en 2014 dans la catégorie poésie), Le Grand Feu (2016) et Océan (2019), une traduction du recueil Ocean de Sue Goyette, aux Éditions Perce-Neige. Georgette LeBlanc a été la poète officielle du Parlement du Canada en 2018 et 2019.
© biographie : Les voix de la poésie
