Notre quatrième épisode

Pour le quatrième épisode de La haine de la poésie, nous recevons Thomas O. St-Pierre ainsi que Jean-Christophe Réhel en visioconférence. Thomas explique d’abord la démarche derrière son essai Miley Cyrus et les malheureux du siècle. Les deux auteurs discutent ensuite du rapport qu’entretiennent leurs pratiques des différents genres littéraires. Thomas, d’abord romancier, avoue que sa pratique essayistique a sans doute teinté l’écriture de ses derniers romans. De la même façon, Jean-Christophe n’a aucun doute que sa pratique poétique a pu imprégner son écriture romanesque. Finalement, les deux auteurs sont questionnés sur l’impact de la culture populaire dans leurs œuvres. Jean-Christophe interprète le poème Dans la peau de (1), paru dans Le Devoir du 24 octobre 2020.


Je suis très content d’avoir pu discuter avec Jean-Christophe Réhel de création et de littérature, d’abord parce que ce sont mes passions, mais aussi parce que j’ai beaucoup de respect tant pour son opinion sur le sujet que pour son travail. Il était particulièrement intéressant, je trouve, d’avoir son avis sur la différence entre le roman et la poésie – lui dont la pratique oscille entre le roman et la poésie, alors que la mienne le fait entre le roman et l’essai. Comme je le disais dans l’émission, je pense que ce qui unit tout ça, ce qui fait la force de la littérature, quel que soit le genre, c’est l’image. C’est d’ailleurs sans doute pourquoi nous avons parlé du roman comme d’une vache et de la poésie comme d’une moelle. Il ne reste plus qu’à espérer que ces images donnent aux gens le goût d’écouter l’échange…
— Thomas O. St-Pierre


La poésie, c’est ma vie depuis 2009. D’avoir l’opportunité de parler de l’un des seuls sujets que je connaisse dans la vie, ça fait toujours plaisir. J’ai eu la chance de rencontrer un essayiste qui me ressemble beaucoup, Thomas m’a donné envie de lire ses livres. De formidables questions ont été posées lors de cette rencontre. Personnellement, je ne sais jamais si je réponds bien à une question. Je pense toujours passer à côté de quelque chose. Les bons mots me manquent, la réponse la plus adéquate semble toujours loin, intouchable. Pour être honnête, je crois que mes réponses ne me satisfont jamais. Je crois aussi que c’est pour cette raison que j’écris des poèmes.
— Jean-Christophe Réhel












Nos invités

Thomas O. St-Pierre

Thomas O. St-Pierre, traducteur, essayiste et romancier

Thomas O. St-Pierre est l’auteur de quatre romans publiés chez Leméac, dont Même ceux qui s’appellent Marcel (2014), Charlotte ne sourit pas (2016) et La chasse aux autres (2018), ainsi que de l’essai Miley Cyrus et les malheureux du siècle (2018) paru chez Atelier 10. Il a pendant quelques années enseigné la philosophie au collégial; il est désormais traducteur et habite Québec. Il a publié son cinquième livre, Absence d’explosion, en février.



Jean-Christophe Réhel

Jean-Christophe Réhel, poète et romancier

Jean-Christophe Réhel est né le 25 avril 1989, à Montréal. Il est poète et romancier. Il a remporté le Prix littéraire des collégiens avec son roman Ce qu’on respire sur Tatouine (Del Busso éditeur). Il est aussi l’auteur de cinq recueils de poésie : Bleu sexe les gorilles (Éditions de l'Écrou, 2014), Les volcans sentent la coconut (Del Busso, 2016), La fatigue des fruits (L'Oie de Cravan, 2018), La douleur du verre d'eau (Éditions de l'Écrou, 2018), Peigner le feu (La Courte Échelle, 2019). Il collabore régulièrement à l'émission de radio Plus on est de fous, plus on lit! et publie « Le poème à Réhel » toutes les semaines dans le journal Le Devoir depuis janvier 2020.

© photo : Alain Lefort